C'est le retour du printemps et avec lui le retour du pollen et les allergies au pollen. Que peut faire la médecine chinoise pour lutter contre cette allergie.

L'organe Poumon en Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC)
En Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), les poumons jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre énergétique du corps et de l’harmonie des fonctions physiologiques.
L’énergie des poumons (ou Qi des poumons) est responsable de plusieurs fonctions : la respiration bien sûr, mais aussi la régulation de l’eau, la défense de l’organisme contre les agents pathogènes et la diffusion du Qi à travers le corps.
L’élément associé au poumon est le métal, qui symbolise la capacité de l'organisme à se défendre, à se purifier et à se régénérer.
Les poumons sont considérés comme un organe « ouvert » à l’extérieur. Ils ont la responsabilité de faire circuler l'air et de filtrer les substances extérieures, comme les pollens, les poussières ou les agents pathogènes, tout en permettant la régulation du Qi et des liquides corporels.
La MTC soutient également que les poumons sont particulièrement vulnérables aux invasions extérieures, notamment aux « vents » (facteurs pathogènes externes), aux « froids » et aux « chaleurs » qui peuvent perturber leur fonctionnement normal.
Un des concepts clés en MTC est la distinction entre le « Biao » (partie externe du corps) et le « Li » (partie interne du corps).
- Le « Biao » est responsable de l’adaptation de l’organisme aux influences extérieures, et en cas de déséquilibre, cette zone peut se manifester par des troubles respiratoires, des toux ou des problèmes cutanés.
- Quant au « Li », il représente les systèmes internes qui peuvent accumuler des « mucosités » ou de l'humidité en cas de stagnation.
La défaillance des poumons dans l’expulsion du Qi ou dans leur fonction de régulation des liquides peut mener à une accumulation de chaleur ou de mucosités dans l’organisme. Cette situation entraîne souvent une difficulté respiratoire, associée à des signes cliniques tels que la toux, l'asthme et l'expectoration.
Les allergies printanières et leurs conséquences
Le printemps est une période où la nature est en pleine effervescence, provoquant ainsi la circulation des pollens et des agents pathogènes.
Cette période est généralement associée à l’activation du « Vent » qui peut pénétrer dans le corps et perturber l'équilibre des organes. Le vent est considéré comme un facteur pathogène majeur, en particulier lorsqu’il est associé à des conditions de froid ou de chaleur.
Dans le cadre des allergies printanières, le « vent froid » peut envahir la région du «Biao », perturbant l’équilibre de l’énergie des poumons. Cela entraîne la toux, l’asthme, la production excessive de mucus et une sensation de gêne respiratoire.
Parallèlement, cette invasion du vent froid peut entraîner une « chaleur » interne dans le corps, favorisant la production de mucus épais et jaune, ainsi qu’une congestion des voies respiratoires. Ce phénomène est souvent observé chez les individus ayant un terrain de stagnation des mucosités, ce qui signifie que l’organisme a déjà une tendance à accumuler des fluides visqueux dans les voies respiratoires.
Les allergies printanières se manifestent donc par un ensemble de signes, comme la toux, l’asthme, les expectorations abondantes, épaisses et jaunes, ainsi que des difficultés respiratoires. Les personnes ayant une constitution sensible ou une prédisposition aux troubles respiratoires peuvent être particulièrement vulnérables à cette accumulation de chaleur et de mucus.
L’interaction entre les facteurs externes (vent, pollen, changements climatiques) et les prédispositions internes de l’individu (stagnation des mucosités, faiblesse du Qi pulmonaire) explique en grande partie les troubles respiratoires observés lors des allergies printanières. La MTC considère ces conditions comme une manifestation de l’incapacité du système pulmonaire à maintenir une circulation fluide et harmonieuse des liquides et de l’énergie, entraînant ainsi un afflux de mucosités chaudes et une altération des fonctions respiratoires.
BI MIN GAN WAN est une formule largement utilisée en MTC en cas de troubles respiratoires. Composée de plusieurs plantes médicinales, cette formule vise à rétablir l’équilibre énergétique du poumon, à dissiper la chaleur et à éliminer les mucosités, tout en renforçant la circulation du Qi.
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